Jean-Hugues Barthelemy : Sens, droit et réflexivité : de quoi la crise écologique est-elle la crise ?

Le 10 octobre 2019, X-SHS a eu le plaisir de recevoir Jean-Hugues Barthélémy

La philosophie est-elle à même de nous aider à résoudre la crise écologique ? Ne doit-elle pas à cette fin se refonder ? C’est le fond de la thèse défendue avec une grande conviction par Jean-Hughes Barthélémy dans son exposé, et, de manière plus développée, dans un ouvrage paru en 2018 (“La Société de l’Invention”).

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Programme 2019-2020

Voici le programme 2019-2020

  • François Délivré, le jeudi 12 septembre 2019
  • Jean-Hugues Barthélémy, le jeudi 10 octobre 2019
  • Isabelle Delannoy, le jeudi 14 novembre 2019
  • Philippe Silberzahn, le jeudi 12 décembre 2019
  • Laurent Nottale, le jeudi 9 janvier 2020
  • Janine Guespin, le 6 février 2020
  • Alain Cadix, le 12 mars 2020
  • Anne-Sophie Chevasson, le 23 avril 2020
  • Pierre-Cyrille HAutcoeur, le 14 mai 2020
  • Jean-Baptiste Fressoz, le 11 juin 2020

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Maurice Godelier : des invariants socio-culturels à une lecture géopolitique du monde

X-SHS a eu le plaisir d’accueillir Maurice Godelier le 14 juin 2018

Fondée sur des enquêtes sur le terrain de longue durée, la socio-anthropologie met à jour l’arrière-plan des croyances communes à une société et non questionnées. L’anthropologue est un scientifique qui, à cheval entre sa société d’origine et celle où il s’est plongé, révèle et caractérise les invariants socio-culturels qui constituent la trame de cet arrière-plan.

Maurice Godelier a, entre autre, mis en exergue que ce ne sont pas les rapports de parenté qui organisent l’ensemble des rapports sociaux mais les rapports politico-religieux. C’est pourquoi toute tentative d’extirper la religion d’une société est vouée à l’échec. Nous pouvons au mieux séparer les religions de la politique.

C’est depuis cette compréhension qu’il lit aujourd’hui les transformations majeures de l’époque contemporaine.
Il souligne que si les grandes civilisations non occidentales adoptent nos sciences et nos techniques, elles n’adoptent pas notre système politico-religieux. Elles se modernisent sans s’occidentaliser.

De nombreuses questions se soulèvent alors sur le projet de l’occident.

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Hugues Duffau – L’erreur de Broca

X-SHS a eu le plaisir d’accueillir Hugues Duffau le 8 mars 2018.

Dans cet exposé passionné, Hugues Duffau partage une expérience profondément humaine de la chirurgie du cerveau tout en mettant en lumière les difficultés de l’institution scientifique et médicale à se remettre en cause.

Hugues Duffau (1966) est médecin, docteur en neurosciences, neurochirurgien, professeur des universités et praticien hospitalier français, aujourdhui directeur du département « Plasticité du système nerveux central, des cellules souches et des tumeurs gliales » à l’unité 1051 de l’INSERM, de l’Institut des neurosciences de Montpellier.

Hugues Duffau est connu pour mener des opérations chirurgicales à cerveau ouvert avec une phase de conscience des patients, destinées au retrait des tumeurs cérébrales avec le moins de séquelles possibles. Le but de cette philosophie est de pouvoir être dans un échange verbal et non-verbal avec le patient au cours de l’opération afin de déterminer quelles seraient les conséquences éventuelles de l’intervention, grâce à une cartographie cérébrale individuelle en temps-réel guidant l’ablation tumorale.

Au delà des implications cliniques, l’étude de la connectivité du cerveau a permis de concert un essor majeur au sein des neurosciences fondamentales, de la démonstration d’un potentiel de neuroplasticité considérable rompant avec les dogmes, à la modélisation des circuits neuronaux sous-tendant la conscience de soi et des relations sociales, à savoir la mentalisation.


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Mutations sociétales et psycho-sociétales : leurs effets systémiques

X-SHS a eu le plaisir d’accueillir Jean-Paul Gaillard, le jeudi 11 janvier 2018, pour une intervention, un débat, des échanges et un repas amical sur le thème : « Mutations sociétales et psycho-sociétales : leurs effets systémiques».

Toutes les mutations sociétales voient l’émergence de sciences et technologies nouvelles dont émergents des formes d’intelligence et de sensibilité nouvelles, c’est-à-dire de rituels d’interaction sociale différents des précédents, manifestant des valeurs sociétales nouvelles. Les enfants, les adolescents mais aussi les jeunes adultes montrent aujourd’hui des différences considérables dans leurs manières d’interagir, qui provoquent perplexité et inquiétude chez les parents, les enseignants, mais souvent aussi chez les DRH et les managers

Jean-Paul Gaillard est chercheur et praticien. Depuis une vingtaine d’année ses travaux portent sur ce processus très particulier qu’est une mutation sociétale. Il a relevé et étudié celles des 5ième, 10ième, 16ième et 18ième siècle, et, bien entendu celle que nous vivons actuellement. Il décrit par le détail les caractéristiques interactionnelles de nos « mutants », les mettant en perspective avec les nôtres. Il souligne à la fois les difficultés bien réelles que ce frottement entre deux mondes provoque, mais il s’attache à apporter des solutions, tant à l’adresse des parents qu’à celle des enseignants et des managers.

Bibliographie :

  • « Le médecin de demain : vers une nouvelle logique médicale » (ESF éditeur 1994).
  • « Enfants et adolescents en mutation : mode d’emploi pour les parents, éducateurs, enseignants et thérapeutes » ESF éditeur (2009 – 2016).
  • « Education spécialisée : la révolution sociothérapeutique. » ESF éditeur. (février 2018)
  • Gaillard J-P. 2007. Sur le façonnement psychosociétal en cours : enjeux psychothérapeutiques et éducatifs, in revue Thérapie familiale Genève, vol. XXVIII n° 4 – 2007.
  • J-P. 2008. S’il te plait, dessine-moi un mutant ! in Journal du Droit des Jeunes n° 280 décembre 2008.
  • J-P. 2009. Le couple contemporain, entre institution et connexion, in revue internationale Cahiers Critiques de Thérapie Familiale et de pratiques de réseaux, De Boeck, Bruxelles.
  • JP., et coll. 2011 : Vers une neuro-éco-systémique : manifeste pour l’urgence d’un changement, in revue Thérapie familiale. Genève, vol. 32 n° 2 – 2010.
  • JP 2011 : La peur de l’autre dans le présent contexte de mutation sociétale. In Revue économique et sociale, Lausanne, vol. 69 juin 2011.
  • JP 2015 : Dix ans après : qu’en est-il du concept de mutation psychosociétale ? A quoi nos enfants mutants appartiennent-ils ? In revue en ligne EFTA.

 

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Vérité, confiance, media : quelles voies pour le journalisme ?

X-SHS a eu le plaisir d’accueillir Didier Pourquery, le jeudi 14 décembre 2017, pour une intervention, un débat, des échanges et un repas amical sur le thème : « Vérité, confiance, media : quelles voies pour le journalisme ?»

Didier Pourquery Directeur du site The conversation France, ancien rédacteur en chef du Monde nous expose comment reconstruire la confiance dans les médias. Curiosité et générosité : deux qualités vitales pour régénérer le journalisme et reconstruire la confiance dans les médias.

Le 16 novembre 2016, le dictionnaire Oxford couronnait l’expression « post-vérité » (post-truth) comme mot de l’année. Selon la définition de ce dictionnaire, on l’utilise quand « les faits objectifs ont moins d’influence que les appels à l’émotion et aux opinions personnelles pour modeler l’opinion publique ». On relève les premières occurrences de l’expression dès 1992, mais la mesure de son utilisation a fait un bond de 2000% en 2016 par rapport à 2015. L’année 2016 est aussi celle où l’on voit la confiance des Français dans leurs médias plonger encore. Selon l’enquête annuelle de référence Kantar/La Croix : 52 % des personnes interrogées ont confiance dans les informations entendues à la radio (-3 points sur un an), 44 % se fient aux journaux (– 7 points), 41 % à la télévision (– 9 points) et 26 % au Web (– 5 points). Quant à la cote de confiance des métiers mesurée dans 25 pays régulièrement par GfK Verein, elle en dit long : en France les journalistes ne dépassent pas 40% (même niveau que les banquiers !) loin derrière infirmières, pompiers, urgentistes et pharmaciens (plus de 90%). Dans certains autres classements le journaliste se retrouve au niveau de confiance de l’agent immobilier !

Comment reconstruire aujourd’hui la confiance dans les médias et combattre les fake-news ? Il semble nécessaire de revenir à une pratique journalistique fondée sur deux qualités vitales : la curiosité et la générosité.

Curiosité parce que le journaliste de demain doit revenir sur le terrain humain, aller derrière la scène communicationnelle, aller chercher l’expertise et l’expérience là où elle se trouve (et ne plus se poser lui-même en expert), être curieux des autres, de tous les autres, jusqu’à ré-apprendre à travailler en réseau.

Générosité parce qu’il doit être mu par la volonté de partage, de diffusion efficace vers des publics difficiles, distraits, distants, par la volonté d’avoir de l’impact mais un impact constructif car chargé de sens, confrontant et éveillant. C’est tout un programme. Un programme simple mais essentiel au moment où la bataille de l’attention fait rage et où chacun, sur le web, peut s’imaginer média…

Biographie: Directeur et co-fondateur du site The conversation France en 2015, Didier Pourquery est journaliste depuis 37 ans Diplômé de Sciences Po Paris et de l’ESSEC, il débuta sa carrière dans les services marketing de groupes internationaux pendant 6 ans. Journaliste économique à Libération puis au Monde de 1983 à 1990, il fut successivement rédacteur en chef à Sciences&Vie Economie, La Tribune, InfoMatin, Prisma Presse et L’Expansion. Directeur des rédactions de Metro France depuis son lancement en 2002 jusqu’en 2006, il travailla ensuite sur le projet Bild France d’Axel Springer avant de prendre la direction déléguée de Libération. Rédacteur en chef puis directeur adjoint au Monde de 2009 à 2014, il est l’auteur de 6 ouvrages touchant au monde des affaires et des médias.

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Michel Bitbol : Le point aveugle de la Science

Le Jeudi 9 Novembre 2017, X – Sciences de l’Homme et de la Société a eu le plaisir d’accueillir Michel Bitbol, directeur de recherche CNRS aux Archives Husserl, École Normale Supérieure.

La science a pour ambition de formuler des « lois universelles de la nature » décrivant, voire expliquant, le monde « extérieur ». Elle met en œuvre pour cela un processus d’objectivation, qui consiste à ne retenir de l’expérience des chercheurs une structure abstraite commune à tous, considérée comme le reflet de l’essence même du monde. Cela engendre un point aveugle, c’est-à-dire un rejet de l’origine située et vécue de la connaissance dans son angle mort. Jusque-là, une majorité de la communauté scientifique a préféré ignorer l’écueil engendré par son « point aveugle », en voulant le faire complètement disparaître, ou le rejeter à l’horizon futur de la connaissance.Cette stratégie de fuite en avant retarde l’indispensable prise de conscience qui nous permettra de remettre la connaissance scientifique à sa juste place dans le cadre élargi des interrogations, des besoins et de la vie vécue d’êtres humains concrets.

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Programme 2017-2018

Voici le programme 2017-2018

  • Michel Autier, le jeudi 14 septembre 2017
  • Arnaud Banos, le jeudi 12 octobre 2017
  • Michel Bitbol, le 9 novembre 2017
  • Didier Pourquery, le 14 décembre 2017
  • Jean-Paul Gaillard, le 11 janvier 2018
  • François Taddéi, le 8 février 2018
  • Hugues Duffau, le 8 mars 2018
  • Hervé Zwirn, le 12 avril 2018
  • Laurent Nottale, le 3 mai 2018
  • Maurice Godelier, le 14 juin 2018

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Le procès des génocidaires rwandais

Quels sont les enseignements du procès des génocidaires rwandais ?
– Il y a eu 6 millions de morts juifs.
– Comment le savez-vous ? Vous les avez comptés ?

Echanges avec Klaus Barbie

Lors du procès des deux bourgmestres Octavien Ngenzi et Tito Barahira, acteurs du génocide des Tutsis au Rwanda, l’avocat général M. Courroye a prononcé le 1er juillet 2016 un réquisitoire à la hauteur de l’enjeu (en attaché). Ce procès historique s’est conclu par deux condamnations à perpétuité rendues possibles par l’introduction récente en droit de la « compétence universelle ».

Le XXième siècle fut marqué par l’occurrence successive de génocides dont celui des Arméniens, des Juifs d’Europe et des Tutsis au Rwanda. Plus de 50 ans après la ‘banalité du mal’ de Hannah Arendt, à l’occasion de ce procès, c’est l’humanité tout entière qui est convoquée en chacun de nous : entre nuque raide et échine courbée, autonomie et programmation, , reconnaissance et déni… Nous sommes tous pris dans ces tensions profondes dont l’enjeu est de passer des ténèbres à la lumière et de s’édifier. Rien ne nous permet d’affirmer qu’il n’y aura pas encore un génocide au XXIième siècle. Rien ne nous permet d’affirmer que l’humanité « progresse ». Un examen est nécessaire.

A l’occasion de son intervention, M. Courroye reviendra sur les enseignements de ce procès historique :

  1. Qu’est ce que « la compétence universelle » qui a permis ce procès ? Pourquoi et comment juger de faits qui se sont déroulés ailleurs il y a des décennies ?
  2. Pourquoi cette récurrence des génocides au XXième siècle ? Quelles leçons n’avons-nous collectivement pas tirées de l’Histoire ?
  3. Où et comment s’enracinent la négation de l’autre, l’idéal de pureté, la volonté d’éradication et de nettoyage ? Quels sont les ressorts humains, politiques et organisationnels qui font qu’un génocide peut se produire à l’échelle d’un peuple ? Quelles sont les vigilances et les capacités qui font encore défaut ?

L’intervention a été suivie comme à l’accoutumée d’un échange approfondi avec l’audience.

Mini bio du conférencier: Après des études de droit et à l’Institut d’études politiques de Paris, Philippe Courroye intègre l’École nationale de la magistrature. Il sort en 1985 quatrième de sa promotion (sur 232). En décembre 1986, il est nommé juge d’instruction au TGI de Lyon. En octobre 1996, il est promu substitut du procureur général siégeant à la cour d’appel de Lyon. Le 20 juillet 1999, il rejoint le pôle financier du TGI de Paris comme premier juge d’instruction. À ce titre, il instruit de nombreuses affaires dont celles de Pierre Falcone, Charles Pieri ou du Crédit lyonnais. Il est le magistrat instructeur de l’affaire du trafic d’armes vers l’Angola (Angolagate), du volet français de l’affaire Pétrole contre nourriture, du dossier Pierre Bédier. Par décret du 8 mars 2007, il est nommé avocat général près la cour d’appel de Versailles pour exercer les fonctions de procureur de la République près le tribunal de grande instance de Nanterre. Le 3 août 2012, il devient avocat général à la cour d’appel de Paris. Il dispense le cours de « Droit Pénal Économique » à Sciences-Po Paris.

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L’apprentissage de la pensée critique dans les sciences : un retour d’expérience concret en première année à Paris-Sorbonne

X-SHS a eu le plaisir d’accueillir Frédéric Decremps et Mehdi Khamassi, le jeudi 23 février 2017, pour une intervention, un débat, des échanges et un repas amical sur le thème : « L’apprentissage de la pensée critique dans les sciences : un retour d’expérience concret en première année à Paris-Sorbonne.»

A l’heure du déploiement massif de techniques visant à influencer l’opinion dans le sens d’intérêt privé, développer chez chaque citoyen l’aptitude à la pensée critique et les outils de l’auto-défense intellectuelle est une action perçue par de nombreuses femmes et hommes comme une nécessité civique. Oui, mais comment ? Donner du sens à l’enseignement de la physique, créer les conditions d’un apprentissage à la démarche scientifique, développer chez les étudiants l’aptitude à la critique épistémologique des modèles scientifiques et au-delà, c’est l’engagement quotidien de Frédéric Decremps et Mehdi Khamassi. Chercheurs et enseignants, ils ne se sont pas résignées à transmettre doctement et « bêtement » des théories et des modèles à de jeunes étudiants, ouvert et encore malléable, prêts à croire que là résidaient la « vérité ». Au contraire, ils ont instauré et développé petit à petit un nouveau type d’apprentissage, dès la première année d’université : celui de la pensée critique. A force de tâtonnement, de dialogue, d’ouverture, ils ont établi une façon d’éveiller et de stimuler cet esprit critique, non sans déboire. Mehdi et Frédéric sont venus partager avec nous ce retour d’expérience, à la fois en termes de résultat et de processus mais aussi en termes de ce qu’ils ont eux-mêmes dû comprendre et affronter pour mener à bien leur projet qui encore aujourd’hui relève de leur seule initiative et volonté.

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